Creole culture and Trinidadian nationalism in Earl Lovelace’s novels. : Earl Lovelace, awaker of Caribbean consciousness through the art of Welto
Culture créole et nationalisme dans les oeuvres d'Earl Lovelace : Earl Lovelace éveilleur des consciences caribéennes par l’art du welto
Résumé
In a Caribbean known as a crossroad of diverse influences, burdened by a colonial and slavery past, finding an anchorage is not simple. Earl Lovelace, a worldwide renowned Trinidadian writer, has created his works by relying above all on his native space and culture. This study shows how in three of his novels – The Dragon can't Dance, Salt and Is Just a Movie – Lovelace represents Creole culture and Trinidadian nationalism through the prism of welto – a Martinican word meaning the art of the mask, the art of advancing masked – and the prism of carnivalization.The first part of the study analyzes how the representations of Creole culture focus on a spatial and temporal space in which the most significant practice is carnival and its satellites: steelband and calypso. Foregrounding such practices has a decolonial purpose in valorizing the lifestyle of people who have long been oppressed. The second part of this thesis aims to highlight how carnivalization operates through parody. Three themes – colonization, revolution, and two jobs – allowed to reveal Lovelace's posture as an awakener of consciences through the art of welto. The third part focuses first on Trinidadian schools as an alienating factor, then on the satire of the PNM, and concludes with the subversive representation of the character named the PM, which can hardly not be read as a caricature of the historical figure of Eric Williams. If the novelist thus manages to surreptitiously unmask the aspirations of a certain nationalism, it is through masking his own auctorial stance.This study shows how the creative energy of welto – both in its cultural and literary facets – is at work in the novels of the corpus.
Dans une Caraïbe carrefour d’influences diverses et accablée par un passé esclavagiste et colonial, il peut être difficile de trouver un ancrage ferme. Earl Lovelace, homme de lettres trinidadien de renommée mondiale, a créé des œuvres avant tout inspirées par son espace et sa culture natals. La présente étude se penche sur trois de ses romans – The Dragon can’t Dance, Salt et Is just a Movie – pour mettre en évidence la représentation de la culture créole et du nationalisme trinidadien par le prisme du welto – mot martiniquais pour l'art du masque, l’art d’avancer masqué – et celui de la carnavalisation.Il s'agit de montrer en premier lieu que les représentations de la culture créole dans le corpus sont essentiellement centrées sur un espace spatial et temporel dont la pratique la plus emblématique est le carnaval et ses satellites : le steelband et le calypso. Cet encensement est surtout une affirmation à visée décoloniale qui permet la valorisation d’êtres longtemps soumis à l'oppression. La deuxième partie de cette thèse analyse le recours à la carnavalisation par parodie. Elle s’articule autour de trois thématiques : la colonisation, la révolution et deux métiers, et révèle la posture de Lovelace comme éveilleur des consciences par l’art du welto. La dernière partie s’attache d’abord à mettre en exergue la représentation de l’école trinidadienne en tant que facteur d’aliénation, puis s’intéresse à la satire du PNM, avant de conclure par un questionnement sur la charge subversive du personnage du PM, dans lequel il est difficile de ne pas reconnaître la caricature du personnage historique d’Eric Williams. Si le romancier parvient à dévoiler subrepticement les aspirations du nationalisme, sans le faire de manière expressément auctoriale, c'est parce qu'il avance masqué.L'étude fait apparaître comment l’énergie créatrice du welto – dans ses aspects culturel et littéraire – est à l’œuvre dans les romans du corpus.
Origine : Version validée par le jury (STAR)