Peindre la révolution à la Grenade : trauma(s), censure(s), libération(s) - MédiHAL Accéder directement au contenu
Vidéo Année : 2017

Picturing the revolution in Grenada: trauma, censorship, liberation

Peindre la révolution à la Grenade : trauma(s), censure(s), libération(s)

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Résumé

This presentation aims at showing that traumatic memory has bequeathed a legacy of self-censorship in some regions of the Caribbean subjected to domination. Under such circumstances, the repressed desire for freedom can only find its way under the guise of aesthetic artifacts. The case study that we will examine to defend this thesis is the historical record of the collective trauma which occurred thirty-five years ago in Grenada. In retrospect, the Grenadian coup d'etat of 1983 has had a peculiar echo in the history of the Caribbean. A political leader named Maurice Bishop gave his life for the sake of the humanist ideals he defended under the banner of the socialist revolution. The "Revo", as it came to be called, was short-lived, though. Indeed, Bishop fell victim to the ideological counter-currents which vied for predominance on the geopolitical scene during the Reagan years. His assassination left a resilient yet orphaned people haunted by the loss of all improvement prospects. The recollection of that traumatic event has not even been given the chance of impregnating the collective unconscious since the remains of the national hero were totally destroyed. As a result of this censorship, an aborted mourning was all that was left to the artists who endeavored to transmit to the following generations an artistic representation of their own traumatic memories.
Cette communication vise à montrer que la mémoire du traumatisme a légué un héritage d’autocensure dans certaines régions de la Caraïbe qui ont été soumises à la domination d’une puissance étrangère. En pareilles circonstances, le désir de liberté refoulé peut seulement se frayer un chemin sous le couvert d’artefacts esthétiques. L’étude du cas que nous allons examiner est censée étayer cette thèse dans la mesure où elle s’appuie sur l’observation des faits historiques en rapport avec le traumatisme collective qui survint il y a trente-cinq ans à la Grenade. Avec le recul, le coup d’état de 1983 aura eu un écho particulier dans l’histoire de la Caraïbe. Un leader politique nommé Maurice Bishop a donné sa vie pour les idéaux humanistes qu’il défendait sous la bannière de la révolution socialiste. La « Revo », comme on finit par l’appeler, fut de courte durée, cependant. En effet, Bishop devint la victime des contre-courants idéoogiques concurrents qui luttaient pour obtenir la prédominance sur la scène géopolitique caribéenne, au cours des années Reagan. Après son assassinat, Bishop, a laissé derrière lui un peuple orphelin hanté par la perte de toute perspective d’amélioration. Le souvenir de cet événement traumatique n’aura même pas eu l’opportunité d’imprégner l’inconscient collectif, vu que la dépouille du héros nationale a été totalement détruite. En définitive, cette censure n’aura laissé aux artistes qu’un deuil avorté, et l’incapacité de transmettre aux générations suviantes une représentation artistique de leurs propres mémoires traumatiques.

Dates et versions

medihal-01819088 , version 1 (20-06-2018)

Licence

Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification

Identifiants

  • HAL Id : medihal-01819088 , version 1

Citer

Frédéric Lefrançois. Peindre la révolution à la Grenade : trauma(s), censure(s), libération(s). 2017. ⟨medihal-01819088⟩
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