Fonds Annie-Hélène Dufour – Espaces en Provence : Reproduction d'une photographie représentant une "ribote au cabanon" avec des chasseurs dans le département des Bouches-du-Rhône.
Résumé
" Une (petite) maison des hommesSitués dans des espaces éloignés de la vie quotidienne, les cabanons s’offrent comme des lieux propices à une certaine forme de sociabilité masculine. Les noms qu’on lui donne -ribote, bombance, bringue, virée au cabanon- et qui changent selon les lieux et les époques, indiquent d’emblée le caractère de joyeuse convivialité qui la caractérise. Mais de quoi s’agit-il ? D’assemblées de huit à douze hommes qui se sont choisis et que peut lier, par ailleurs, une passion commune- se réunissant de façon plus ou moins régulière pour y partager, le temps d’une journée oud’une semaine, ce que l’on pourrait appeler, d’un terme qui n’est pas celui des usagers, des “vacances”. Celles-ci s’organisent autour d’activités comme la chasse, ou la pêche, prennent pour prétexte certaines célébrations liées aux fêtes calendaires, aux rites de passage, ou encore une quelconque situation festive improvisée."Société d’écologie humaine, Cabanes, cabanons et campements: formes sociales et rapports à la nature en habitat temporaire, Bernard Brun, Annie-Hélène Dufour, "Des cabanons et des hommes Une forme de sociabilité masculine en Provence", 257-268 p. , Châteauneuf de Grasse, France, Éd. de Bergier, 2001.
