La culture musicale caribéenne de New York - 10 - MédiHAL Accéder directement au contenu
Image (Photographie) Année : 2012

La culture musicale caribéenne de New York - 10

Résumé

Le bassin caribéen est un espace de production musicale foisonnante (reggae, salsa, konpa, meringue, zouk, calypso, etc.) au rayonnement international. Les musiques puisent leur énergie principalement dans l'héritage de la plantation et des quartiers populaires urbains des îles d'origine, mais aussi dans le cosmopolitisme des métropoles d'immigration. La mondialisation des musiques caribéennes s'appuie sur les puissants réseaux nord-américains de production et de diffusion, dont les communautés antillaises aux Etats-Unis constituent des relais incontournables. L'évolution des genres musicaux (du reggae et du ska au dance hall, du konpadirek au konpa new generation, du meringue à la bachata...) est étroitement liée à la circulation des personnes, des modes de vie et des valeurs culturelles et consuméristes entre le bassin caribéen et les pays du Nord, Etats-Unis en tête. New York est un lieu central et influent dans cette dynamique, que symbolisent des maisons de production comme VP Records (photo 14). Ce producteur de reggae basé dans le quartier de Jamaica (Queens, New York) a remarquablement pesé sur l'évolution de cette musique jamaïcaine au cours des deux dernières décennies. L'environnement cosmopolite de la bigapple favorise aussi les échanges et collaborations entre artistes jamaïcains, haïtiens, dominicains, trinidadiens et autres antillais, qui se produisent dans les mêmes concerts (photo 1). A un autre niveau, la ville a produit de multiples échanges entre artistes antillais et états-uniens (noirs états-uniens en particulier), dont l'artiste haïtien Wyclef Jean est l'un des principaux symboles. La culture new-yorkaise de la seconde moitié du XXe siècle en a été profondément transformée. Ces artistes se caractérisent par une forte circulation et un mode de vie transnationaux, à l'instar de Carimi et T-Vice, les deux groupes de konpa new generation les plus actifs, qui passent entre un quart et un tiers de leur temps en Haïti, le reste de leur activité se déployant en diaspora (Floride et New York notamment). Etant donné la taille des communautés migrantes antillaises, les artistes de la Caraïbe les plus sollicités développent un système de double résidence entre le pays d'origine et les Etats-Unis (ou l'Europe de l'Ouest pour certains). Les multiples genres musicaux caribéens (reggae jamaïcain, konpa haïtien, bachata dominicaine, parangtrinidadien...) prennent appui sur des quartiers de New York où sont présents en grand nombre les communautés ethno-nationales concernées : Jamaïcains, Trinidadiens et Haïtiens à Brooklyn et dans le Queens, Dominicains dans le Bronx (photos 1, 2, 3, 6, 8, 9 et 14). Les radios communautaires comme Radyo Pa Nou ou Soleil d'Haïti (photos 4 et 5), les concerts (photos 3, 6 et 9), et les boîtes de nuit (photo 8) assurent la diffusion de la production musicale. Les quartiers antillais comptent également un nombre impressionnant de disquaires, à l'instar de l'entrepreneur haïtien OJP Variety Store dans le Queens (photos 12 et 13). Il est à remarquer l'omniprésence de la musique religieuse dans la vie communautaire antillaise de New York, avec les nombreux concerts de gospel et les croisades locales de congrégations protestantes très actives.

Domaines

Géographie

Dates et versions

medihal-00802283 , version 1 (19-03-2013)

Licence

Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Partage selon les Conditions Initiales

Identifiants

  • HAL Id : medihal-00802283 , version 1

Citer

Cédric Audebert. La culture musicale caribéenne de New York - 10. Photography. Meat Packing District, NYC, NY, United States. 2012. ⟨medihal-00802283⟩
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