Mât de mesures de la turbulence atmosphérique installé dans une forêt pendant la campagne BLLAST (Boundary Layer Late Afternoon and Sunset Turbulence), à proximité du Centre de Recherches Atmosphériques (Lannemezan, Hautes-Pyrénées, France).
Résumé
Les interactions entre la surface terrestre et l’atmosphère sont à l’origine de flux d’énergie déterminants pour l’étude de la météorologie et du climat. Lorsque le soleil chauffe le sol, celui-ci transmet de la chaleur dite sensible à l’air qui est à son contact, et l’eau présente dans le sol ou dans la végétation s’évapore et se trouve redistribuée dans l’atmosphère. Des mouvements se produisent à petite échelle, responsables du transfert de ces énergies dans l’atmosphère.
Pour étudier ces échanges, des mâts instrumentés sont installés sur différents couverts végétaux, comme c’est le cas sur la photo ci-dessus, en forêt.
Il est d’abord nécessaire de mesurer le rayonnement net reçu par la surface, qui représente l’énergie disponible à la surface, et par ailleurs, les flux d’énergie qui en résultent, dirigés vers l’atmosphère ou vers le sol.
Le capteur situé à droite sur la photo permet de mesurer le rayonnement net : les flux visibles et infra-rouge descendants de l’atmosphère (le rayonnement solaire incident, et la composante infra-rouge émise par l’atmosphère vers la terre), et montants de la Terre (le flux visible réfléchi par la surface, et le flux infra-rouge émis par la surface).
Les capteurs situés en haut du mât, à gauche sur la photo, permettent de mesurer le flux de chaleur sensible et le flux de chaleur latente. Ceux-ci sont réalisés en mesurant les composantes du vent à très haute fréquence avec un anémomètre sonique, et en les corrélant avec les mesures de température (pour le flux de chaleur sensible), ou avec le contenu en eau vapeur (pour le flux de chaleur latente – évaporation ou évapotranspiration).
