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Les 2100 photographies rassemblées dans cette archive sont conservées au CEMCA, sous forme de négatifs argentiques et sont originellement des contacts collés sur des fiches cartonnées sur lesquelles figurent un certain nombre d'informations de prise et de contexte. Les contacts ont fait l'objet d'une campagne de numérisation autour des années 2010 et ont été déposés par le CEMCA sur HAL dans les années 2014/2016.

Ces photographies font partie des données obtenues dans le cadre de trois projets archéologiques français menés au Mexique entre les années 1973 et 1986.

Projet Río Verde (1973-1975)

La "plaine" du Río Verde dans l'état de San Luis Potosi (Mexique), un haut plateau (environ 1000 m au-dessus du niveau de la mer), situé à l'ouest de la plaine côtière de la Huasteca potosina, a été peuplée pendant une partie de son histoire préhispanique par des sociétés sédentaires et agricoles de tradition mésoaméricaine. Au début des années 1970, si l'existence de quelques vestiges archéologiques y avait été signalée, il restait à comprendre à l'échelle régionale les rythmes et les raisons du peuplement mésoaméricain de la zone.

Le projet a couvert une zone ovale d'environ 3.600 km2 où 131 établissements ont été enregistrés. L'étude du matériel recueilli, en surface et par sondage stratigraphique dans sept des sites (notamment plus de 100 000 tessons et 2 000 figurines - fragmentaires ou complètes), ainsi que l'analyse de l'implantation et des cartes des neuf zones prospectées, ont permis d'approcher plusieurs des modalités de l'expansion des modes de vie mésoaméricains dans la région. Cette expansion, qui n'a rien de marginal contrairement aux idées reçues, a commencé vers le IIIe siècle de notre ère et s'est poursuivie jusqu'aux environs de l'an 1000, avec un apogée à partir de 700 apr. J.-C. À ses débuts, la région était en contact avec le centre-nord du Veracruz, l'Altiplano central (Teotihuacan) et la Huastèque. Sa "colonisation" s'est faite à partir du sud-est, où se trouve le site le plus important de la région (RV.120, San Rafael-Sur), qui servait en quelque sorte de "port d'échange". Les recherches ont également permis d'éclairer le moment et la manière dont s'est achevée la vie mésoaméricaine dans la région, c'est-à-dire la "rétraction", peut-être mal nommée, de la Mésoamérique vers le sud.

Pour en savoir plus :

Michelet, Dominique, Río Verde, San Luis Potosí, Instituto de cultura de San Luis Potosí/Lascasiana/CEMCA, México, 1996.

Projet Toniná (1973-1979)

Plus ancien projet archéologique français dans la région maya du Mexique, mené dans le cadre de la Mission Archéologique et Ethnologique Française au Mexique puis du CEMCA, ce programme de recherche dirigé par Claude Baudez et Pierre Becquelin, puis par ce dernier et Eric Taladoire, avait une visée assez largement exploratoire de cette cité importante du Chiapas. Transitionnelle entre hautes terres et basses terres, elle a révélé une sculpture d’une ampleur et d’une qualité exceptionnelles, marquée par les thèmes royaux et guerriers. L’iconographie et l’épigraphie de ces monuments, l’architecture monumentale, les structures de l’habitat de la cité et de sa vallée, la séquence chronologique, les terrains de jeux de balle et les pratiques funéraires ont été systématiquement définis. Toniná, vainqueur (au VIIIe siècle) de la grande cité voisine de Palenque, a connu une occupation continue du début du premier millénaire jusque durant le Postclassique, longévité assez rare dans l’aire maya.

Pour en savoir plus :

Becquelin, Pierre et Claude F. Baudez, Toniná, une cité maya du Chiapas, Tomes I, II, III, IV, Collection Études Mésoaméricaines 6, MAEFM, Mexico, 1979, 1982, 1990.

Consulter d'autres photos correspondantes au Projet Toniná numérisées dans le cadre de NumArchAm

Projet Michoacán I (1983-1987)

Le projet Michoacán I, coordonné par Dominique Michelet, marque les débuts des travaux dans une région de Zacapu, dans le centre-nord du Michoacán. Les recherches conduites à l’échelle régionale (de 1000 km2) ont permis d’inventorier 366 établissements et d’établir, pour la première fois dans la région, d'une séquence chronologique continue couvrant les 1600 ans précédant la Conquête. Ces résultats ont permis d'esquisser l'évolution des sociétés préhispaniques qui ont habité la région au cours des siècles précédant la formation de l'État tarasque et de la culture Purépecha.

Cette collection de photos provient des opérations de terrain des années 1983 à 1986. Une équipe de chercheurs archéologues du CEMCA a fait des prospections et des fouilles intensives dans une série de sites identifiés par un numéro (précédé de « Mich. ») et un nom.

Parmi ces sites, il faut signaler les nombreuses concentrations de matériel archéologique de surface repérées dans une ancienne île de la "Ciénaga de Zacapu" (lac asséché à la fin du XIXe siècle) numérotées mais non nommées, à l'exception de deux d'entre elles, nécropoles fouillées de façon intensive, Mich. 215 nommé Guadalupe et Mich. 66 nommé Loma Alta. Elles sont toutes situées sur "Les Lomas" (l'ancienne île) autour de l'actuel village de Cantabria, du Municipe-Ejido de Zacapu. 

Pour en savoir plus :

Michelet, Dominique (éd.), 1992, El Proyecto Michoacán 1983-1987. Medio ambiente e introducción a los trabajos arqueológicos. CEMCA, México.

Consulter d'autres photos correspondantes aux Projets Michoacán I-II-III / Zacapu numérisées dans le cadre de NumArchAm

Gestion de la collection : Juliette Testard (CNRS- ArchAm) ; conception du bandeau : Sylvie Eliès (CNRS- ArchAm)